Sin City


Sin City est une ville infestée de criminels, de flics ripoux et de femmes fatales. Hartigan s’est juré de protéger Nancy, une strip-teaseuse qui l’a fait craquer. Marv, un marginal brutal mais philosophe, part en mission pour venger la mort de son unique véritable amour, Goldie. Dwight est l’amant secret de Shellie. Il passe ses nuits à protéger Gail et les filles des bas quartiers de Jackie Boy, un flic pourri, violent et incontrôlable. Certains ont soif de vengeance, d’autres recherchent leur salut.

Sin City (2005 ; 2h03) film américain réalisé par Robert Rodriguez, Frank Miller, Quentin Tarantino avec Bruce Willis, Mickey Rourke, Jessica Alba…


Contrairement à un autre génie du Comics book (Alan Moore), Frank Miller a tenu à garder la main sur le devenir hollywoodien de sa production. Grand bien lui en a pris. Sin City apparaît comme un film de fort bonne facture, graphiquement très beau et mené comme un Thriller fantastique du plus bel effet.

D’abord, on a une scène à la première personne. Un flic sur le retour part à la rescousse d’une fillette qui risque de passer un mauvais quart d’heure. Et puis, un repris de justesse, venant de passer un très bon quart d’heure au contraire. Or, lorsqu’un ex-taulard se réveille à côté du corps sans vie d’une prostituée, les flics rappliquent. Mais la grande force de Sin City est de réussir à relier ces intrigues apparemment autonomes et d’en faire un tout.

Ce qui frappe avec Sin City, c'est bien sûr son esthétique. A mi chemin entre le film traditionnel et la BD, la mise en scène gagne en dynamisme. Après le visionnage des films de Snyder, par exemple, je m'interroge sur la portée du film en termes d'influence. Outre la qualité visuelle, nous avons affaire ici avec un thriller de bonne facture où les intrigues s'entrecroisent sans cesse, portée par quelques personnages charismatiques bien qu'au jeu souvent stéréotypé.
Ceci dit, mis à part le bon moment passé, j'ai aussi l'impression que Sin City appartient à ces films vite vus, et vite oubliés, même si on y revient souvent avec plaisir. Quelques jours se sont écoulés depuis mon (re)visionnage et, déjà, je commence à en oublier des pans entiers. Je n'ai pas lu l'œuvre originale mais il ne me semble pas que le spectateur soit amené à se questionner outre mesure. Le film repose sur des codes déjà vus pour la plupart, soutenu par un scénario solide autant que sordide. C'est déjà pas mal. Mais il lui manque peut être un souffle supplémentaire.

Note : III

Les Murmures.

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