Bifrost n°67 : George R.R.Martin

Au sommaire de ce nouveau numéro de Bifrost consacré à l'auteur américain qui fait fureur en ce moment, George Raymond Richard Martin, il y a tout d'abord le traditionnel éditorial d'Olivier Girard qui nous cause, entre autres choses, du succès rencontré par la série télévisée "Le Trône de Fer".

Ensuite, viennent trois nouvelles, dont deux de Martin lui-même. Datant de 1976, Retour aux sources est une drôle de nouvelle, noire et mélancolique, qui nous parle d'amour et de cadavres. Je n'ai pas trop accroché à cette histoire qui m'a semblé anecdotique, malgré une écriture bien tournée. La deuxième nouvelle de l'auteur américain date de 1983 et elle m'a beaucoup plus plu. Le Régime du singe, qui relève du fantastique, nous narre l'histoire d'un obèse amoureux de la nourriture qui se retrouve avec un singe sur l'épaule. Enfin, presque... C'est troublant, jusqu'aux dernières lignes... La troisième nouvelle est due à la plume d'un jeune auteur français que je découvrais ici : Léo Henry. Avec son titre bizarre, 1997, ou Comment les hommes ont perdu la guerre Galactique est une splendide nouvelle (de loin ma préférée des trois), un vibrant hommage à l'imagination. Comme en plus elle est magnifiquement écrite, on passe douze pages de lecture tout en sense of wonder. Du pur bonheur !

Le traditionnel cahier critique arrive juste après. De ces 51 pages fort instructives, je retiendrai surtout deux choses. La critique le plus courte jamais lue (par mes soins, s'entend) dans les pages de Bifrost. Elle est signée par un Xavier Mauméjean très en forme, et je vous laisserais le plaisir de la découvrir, ça vaut son pesant de cacahuètes ! La deuxième chose, c'est le retour de chandelle pas très tendre du Maître Doc Stolze à propos du dernier Murakami en date, 19Q4 (alors que dans le numéro précédent de Bifrost, le chroniqueur l'avait encensée !)

La nouvelle rubrique, Paroles de libraire, nous présente les libraires/éditeurs de Critic, à Rennes.

Et puis vient le dossier consacré au sieur Martin. Tout d'abord on a droit à un hommage rendu par un ami très proche de l'auteur lui-même, l'écrivain et anthologiste Gardner Dozois. C'est une vision au plus près du personnage, par quelqu'un qui le connait bien. Intéressant. Ensuite, Pierre-Paul Durastanti approfondit l'étude de l'écrivain dans un passionnant papier qui nous éclaire vraiment sur la personnalité attachante du grand monsieur qu'est George R.R. Martin. Puis, Emmanuel Chastellière nous offre un dossier approfondi de la saga la plus connue de Martin, Le Trône de Fer bien sûr. Cela donne bien sûr très envie de se plonger dans cette oeuvre qui a été récemment adaptée en série télévisée par la chaîne H.B.O. Enfin, un cahier critique des oeuvres les plus remarquables de Martin vient clore ce dossier spécial. Là encore, rien à dire, c'est pro et carré (surtout avec l'inévitable bibliographie exhaustive à la toute fin).

Dans l'avant-dernière rubrique de la revue, ScientiFiction, Roland Lehoucq (le nouveau président des Utopiales) nous vulgarise l'antigravité.

Et puis, last but not least, Le TAM-TAM de la brousse S-F, par Org.

Pour conclure, malgré une couverture pas très heureuse, j'ai trouvé ce nouveau numéro de Bifrost absolument passionnant, qui donne envie de lire du Martin n'importe où (Martin à la plage, Martin à la piscine, etc.). Un très bon cru, malgré mes jeux de mots tout pourris que personne n'a dû saisir, même si je ne pouvais pas passer à côté (désolé !) Ça me fait penser qu'il faut absolument que je renouvelle mon abonnement !

note : IV

A.C. de Haenne

Commentaires

  1. J'ai pas accroché à la première nouvelle de Martin également, du coup, comme je n'étais pas en mode lecture, je n'ai pas lu les nouvelles pour passer tout de suite au reste. Après la lecture de ton billet, je pense que je vais m'y remettre.

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    1. Personnellement, j'ai une méthode particulière pour lire mon Bifrost : après l'édito, je passe tout de suite aux critiques, et je finis par les nouvelles. Oui, la première n'est pas la meilleure.

      A.C.

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  2. Il est sur ma table de nuit et je ne l'ai pas terminé. Il faut aussi que je m'y remette et que je trouve cette fameuse critique alors. :)

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    1. Hi ! Hi ! Hi ! (toujours ma fameuse imitation d'Homer Simpson !) Oui, tu vas voir, elle est tordante (et facile à trouver, en fait).

      A.C.

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    2. Alors, en fait, j'avais déjà lu la dite critique mais... j'ai pas compris. :S Quand on se verra, il faudra que tu m'expliques. :)

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    3. Qu'est-ce que tu n'as pas compris ?

      J'ai trouvé la critique sur le bouquin de Lévy assez réussi, aussi courte que drôle.

      En revanche, pour se voir IRL, c'est quand tu veux ! Aux Utopiales cette année, pourquoi pas ?

      A.C.

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  3. Je me suis jeté dessus à sa sortie car Martin, c'est le bien !

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    1. De lui, je n'avais lu que Le Voyage d'Haviland Tuf, mais c'est clair que c'est vraiment bien. Hâte d'avoir un peu de temps pour me lancer dans la saga du Trône de Fer !

      A.C.

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  4. Mais non, tes jeux de mots ne sont pas tout pourris ;), mais peut être que les plus jeunes ne comprennent pas l'allusion...
    Sinon, j'ai surtout lu les critiques du bifrost lorsque je l'ai acheté, donc je vois de quelle critique tu parles ;) Je lirai les nouvelles dans un deuxième temps.

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    1. Merci de me rassurer. Après, les plus jeunes connaissent bien la référence, mais ils sont trop jeunes pour lire Bifrost (je pense à ma fille, bien sûr !). Pour la critique, elle n'est pas piquée des vers, n'est-ce-pas ?

      A.C.

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  5. Haha le jeu de mots, joli ! Ça ferait un joli slogan publicitaire.

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